mercredi 24 novembre 2010

PRÊCHER DANS LE DÉSERT?

vol. 1, no. 24

On voudrait plus de justice et d’équité

Interrogation : A-t-on le droit d’émettre une opinion quand on ne peut pas l’étayer de chiffres, de données ou de faits vérifiables : là, tout de suite, dans l’immédiat?
On tourne autour du pot maintenant; de quoi veut-on parler au juste?


Ok! Il s’agit de ces fameuses enveloppes brunes que des politiciens –surtout du Parti libéral du Québec (PLQ) au pouvoir- auraient reçues, notamment de la part d’entrepreneurs en construction particulièrement avides, espérant le retour d’ascenseur via des contrats juteux de la part des autorités gouvernementales.

Certains auraient pu penser que la population se résigne et devient cynique, mais ce n’est pas –fort heureusement- le cas. Les travailleurs du Québec, assez avertis sur les dépassements de coûts dans la construction de chantiers publics, ex. hôpitaux, semblent prendre la chose comme allant de soi, sourire en coin et l’air amusé.
(Photo: Hôpital montréalais -Maisonneuve-Rosemont- après construction d'une aile ambulatoire, y a-t-il eu dépassement de coût et prolongement des travaux?).



Il y a des allégations de corruption avec la mafia en général, mais les ouvriers canadiens-français dans leur ensemble ne sont pas effrayés par le crime organisé, mais ils en sont dégoûtés.
Le Parti québécois (PQ), dans l’opposition, jubile et dénonce, -triomphateur- la gabegie. Mais le ciment ne prend pas. Leurs arguments s’effritent. « Ils ne feront certainement pas mieux », clame la grogne populaire. Pendant ce temps, une danse frénétique pour le pouvoir a envahi la scène médiatique. De tous bords tous côtés, on annonce à qui mieux mieux la fondation d’un mouvement ici ou un parti là appelé à représenter la population québécoise à l’Assemblée nationale. Ils s’ancrent à droite pour certains, issus des « vieux » partis sans distinction; ou encore du centre gauche. Le dernier en liste s’appelle « Québec Renouveau ». Son principal porte-parole, Patrick Herbelin, y va de sa trouvaille (elle a de la barbe aux pieds, en se rappelant une vieille comptine de notre enfance). D’après le journal Métro du 24 novembre, celui-ci s’est exprimé ainsi : « Ce qu’on propose, c’est d’utiliser le système capitaliste pour générer de la richesse et utiliser les préceptes de la gauche pour répartir cette richesse de façon juste et égalitaire. »

Encore une fois, on parle de social-démocratie. Nos amis syndicalistes de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) devraient en être avertis. D’autant plus que ces gouvernements, tant en Grèce qu’au Portugal se sont frottés à de forts mouvements de masse. Le 24 novembre, 3 millions de travailleurs portugais ont fait une grève générale contre le plan d’austérité PS/UE, la plus grande grève de l’histoire du pays. C’est la Confédération générale du travail du Portugal (CGTP) qui a animé cette journée de protestation; ce syndicat est organiquement lié au Parti communiste. On pourra étudier l’ampleur de ce mouvement en visitant le site http://solidarite-internationale-pcf.over-blog-net/ .
Un peu partout à travers le monde, les travailleurs scandent : cessons les privatisations… En fait, et y compris au Canada, il faut nationaliser les multinationales, les banques et prendre le contrôle des grandes corporations; bref, démanteler le pouvoir du grand Capital.
(Photo Solidarité-internationale-pcf.over-blog.net: grève générale au Portugal- 24.11.2010).

Note stridente et stimulante: d’après les deux centrales syndicales du Portugal, « plus de trois des quatre millions de salariés que compte le pays se sont mis en grève, soit un taux global remarquable de 75% de grévistes ».

danieleugpaquet@yahoo.ca

La Vie Réelle: http://www.laviereelle.blogspot.com/

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