lundi 29 novembre 2010

LA PAIX, MAIS OUI ... LA PAIX!

vol.1, no. 26

Comme tous ces généraux de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) ont déjà bien des chats à fouetter et qu’ils n’ont sûrement pas eu le temps de lire ou d'assister à une représentation de la pièce de théâtre de Fernando Arrabal, Pique-nique en campagne, voici un extrait qui pourra sûrement les conforter dans l’idée qu’ils ont d’abord et avant tout raison d’être les gendarmes du monde; veuillez noter que Zepo et Zapo sont soldats ennemis, un étant prisonnier de l’autre :
(Photo: Hôtel Le Reize Élizabeth au centre-ville à Montréal, lieu de prédilection pour le "jet set" international; un quartier où l'argent brûle les doigts).



[…]

M. Tepan. – Alors, arrêtons la guerre.

Zepo. – Et comment?

M. Tepan. – Très simple : toi tu dis à tes copains que les ennemis ne veulent pas faire la guerre, et vous, vous dites la même chose à vos collègues. Et tout le monde rentre chez soi.

Zapo. – Formidable!

Mme Tepan. – Comme ça vous pourrez finir d’arranger le fer à repasser.

Zapo. – Comment se fait-il qu’on n’ait pas eu plus tôt cette bonne idée?

Mme Tepan. – Seul, ton père peut avoir de ces idées-là : n’oublie pas qu’il ancien élève de l’école normale, et philatéliste.

Zepo. – Mais que feront les maréchaux et les caporaux?

M. Tepan. – On leur donnera des guitares et des castagnettes pour être tranquilles!

Zepo. – Très bonne idée. »

(Panorama du théâtre nouveau, Le théâtre de la dérision, volume 3, Meredith Corporation, New York, 1967, pp. 36-37).

Si seulement les généraux du Pentagone états-unien, l’OTAN et surtout l’administration Obama qui oscille entre le peuple et les richissimes gros bonnets des États-Unis... et d’ailleurs (le G-8 le démontre) pouvaient renoncer à leurs projets, dont celui de déclencher la guerre civile au Venezuela, d’assassiner Hugo Chavez et de ramener le pays dans le giron genre impérialiste. Histoire de gros sous, comme diraient les jeunes.

Comment s’étonner ensuite que le journal Métro de New York révèle dans son édition du 22 novembre 2010 que, d’après un sondage du Quinnipiac University, « les électeurs américains sont d’avis à 49% contre 43% qu’Obama ne mérite pas un second mandat de quatre ans et lui prédise une lutte à mort, statistiquement parlant, contre des candidats républicains potentiels, que ce soit Mitt Romney ou Mike Huckabee ».

Au fait, l’OTAN, malgré ses prétentions protège qui? Vraiment, il faut se poser la question à la lueur des récents sondages dans les anciens pays socialistes d’Europe où par exemple en Roumanie, l’Institut roumain de sondages d’opinion (CSOP) a réalisé une enquête, d’août à septembre 2010, qui « démontre que plus de 49% des Roumains sont d’accord avec l’idée que la vie était meilleure sous le gouvernement du leader communiste déchu Nicolae Ceaucescu, tandis que seulement 23% d’entre eux pensent que la vie aujourd’hui est meilleure ». D’ailleurs, le Centre d’enquêtes états-unien PEW note en 2009 que la proportion des répondants considérant que la vie est pire sous le capitalisme par rapport au socialisme dans certains pays devenus capitalistes s’établit comme suit :

Pologne : 35%, République tchèque : 39%, Slovaquie : 42%, Lituanie : 42%, Russie : 45%, Bulgarie : 62%, Ukraine : 62% et Hongrie : 72%.

Toutes ces données sont disponibles sur le site http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net

La Vie Réelle est bien consciente que la plupart de ses lecteurs n’aiment pas Joseph Staline; peut-être qu’un jour, ils vont même cesser de lire le bulletin, mais pour ceux qui veulent plonger au cœur de la vérité, un court survol du Rapport de ce chef d’État au Congrès du Parti communiste, le 26 janvier 1934, mérite attention :

« … La victoire du fascisme en Allemagne, il ne faut pas la considérer simplement comme un signe de faiblesse de la classe ouvrière et comme le résultat des trahisons perpétrées contre elle par la social-démocratie qui a frayé la route au fascisme. Il faut la considérer aussi comme un signe de faiblesse de la bourgeoisie, comme un signe montrant que la bourgeoisie n’est plus en mesure d’exercer le pouvoir par les vieilles méthodes du parlementarisme et de la démocratie bourgeoise, ce qui l’oblige à recourir dans sa politique intérieure, aux méthodes terroristes de gouvernement; comme un signe attestant qu’elle n’a plus la force de trouver une issue à la situation actuelle sur la base d’une politique extérieure de paix, ce qui l’oblige à recourir à une politique de guerre. »
(Photo SolidNet: Hugo Chavez-Venezuela et Raoul Castro- Cuba dans une réunion au sommet à La Havane, en 2010).


danieleugpaquet@yahoo.ca

La Vie Réelle: www.laviereelle.blogspot.com

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