mardi 28 septembre 2010

MACÉDOINE DU 28 SEPTEMBRE 2010

vol. 1, no. 14


Manifestations, protestations, unité.

Nul doute que la Fédération syndicale mondiale (FSM) a dû être très active en Europe le mercredi 29 septembre, journée de grève générale, en Espagne notamment.
(Photo: Défilé du Premier mai à Paris en 2010, Fête internationale des travailleurs)


Aussi surprenant que cela puisse paraître, le quotidien Métro du 28 septembre 2010 rapporte que : « Le gouvernement roumain a été sérieusement secoué hier quand le ministre de l’Intérieur a remis sa démission à la suite de manifestations de policiers contre les mesures d’austérité engagées par le gouvernement. » Ces policiers dénoncent la baisse de 25% de leur salaire. Un prêt d’urgence de 26 G$ serait consenti par le Fonds monétaire international et de l’Union européenne en échange de baisses de salaire et des hausses d’impôts.

Le journal signale aussi que « les manifestations contre les mesures d’austérité se multiplient en Europe. En Slovénie (ex-Yougoslavie, ndlr), des milliers de policiers, de douaniers, de vétérinaires et de journalistes ont entamé hier une grève illimitée pour dénoncer l’intention du gouvernement de geler leurs salaires pendant deux ans. »

Rappelons la déclaration du Bureau politique du Parti communiste de Grèce (KKE) du 12 février 2010 : « Il est faux que ces politiques agressives et extrêmes [contre les droits acquis en matière de Sécurité sociale] ont été imposées par le gouvernement à l’instigation de l’Union européenne, sans que celui-ci l’ait voulu. […]

Pour la ploutocratie grecque (i.e. le grand Capital, ndlr) et ses partis (dont le parti socialiste au pouvoir, ndlr), l’alliance avec l’Union européenne concrétise la grande union, le support et le guide dans sa participation au pillage du peuple. »
(Photo SolidNet: Manifestation des travailleurs grecs devant le Parlement grec à Athènes en 2010)

Le Québec n’est pas en reste. Ainsi Métro, du 31 mars 2010, annonçait que : « Tous les secteurs sont mis à contribution pour réduire les dépenses de 1,2 G$ au cours du prochain exercice financier. […] Québec rationalisera aussi les dépenses des secteurs de la santé et de l’éducation, de manière à réaliser des économies totalisant 330 millions$ […] Le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale mettra aussi l’épaule à la roue, avec des compressions de 54 millions$. » À partir du 1er janvier 2012, la taxe de vente passe à 9,5%; celle sur les carburants est déjà majorée d’un cent depuis avril et d’un cent le litre pour les trois prochaines années. Il y aura une augmentation « de 3,7% des tarifs d’électricité pour la quasi-totalité des Québécois. […] Le gouvernement prévoit majorer de nouveau les frais de scolarité à compter de 2012. [À sa décharge] le gouvernement procède à une révision du régime des droits miniers, ce qui lui procurera des revenus additionnels de plus de 240 M$ d’ici 2012-2014. »

Le seul député, sur 125 députés, ouvertement de gauche (du parti Québec solidaire, ndlr) à l’Assemblée nationale, Amir Khadir, a répliqué : « Le gouvernement a choisi de faire payer les gens ordinaires les effets d’une crise provoquée par la haute finance. »

Lors d’une manifestation à Montréal, il y a quelques années, une retraitée avait dit à l’auteur de ces lignes : « On fait ça pour les jeunes; eux aussi, ils ont le droit de vivre. » Métro a relevé les propos du président de la Banque BMO, Jacques Ménard. D’après le quotidien : « Les jeunes d’aujourd’hui devront être plus productifs que leurs parents s’ils veulent maintenir leur niveau de vie. »

Pendant ce temps, le mouvement ouvrier organisé semble oublier que les travailleurs canadiens-français ne veulent d’abord et avant tout que le pouvoir de travailler partout au Québec en français, apprendre l’anglais (ainsi que de donner à leurs enfants la chance d’en faire autant), et enfin de vivre décemment dans une véritable confédération binationale où les Canadiens-français seront entre autres politiquement égaux aux Canadiens-anglais – l’unité dans l’égalité- en quelque sorte; évidemment avec le droit au divorce si les choses se passent mal dans le « couple ».

C’est très triste et décevant que face à la crise mondiale, au besoin d’unité, le mouvement syndical au Québec saute les pieds liés, dans le camp nationaliste opposé à ceux qui sont prêts à payer pour que leurs enfants apprennent l’anglais : il s’agit principalement de Canadiens-français et d’immigrants : « Jamais nous n’accepterons que l’épaisseur du porte-monnaie de certains puisse fragiliser la pérennité de la langue française au Québec », a indiqué la présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), selon Webdo Info du 23 septembre 2010.
La solution? Puisque la langue n’est pas le fond du problème, il faut ouvrir les portes à un système scolaire démocratique, progressiste, gratuit et accessible, - en français ou en anglais-. Pour la petite histoire, rappelons que la chef du Parti québécois, opposition officielle au parlement, Pauline Marois, ne parle pas anglais… en Amérique du Nord.

Vraiment, les nationalistes veulent nous faire avaler toute une couleuvre! La Fédération syndicale mondiale (FSM) apportera sûrement dans notre Amérique boréale un souffle ouvrier nouveau et moderne.

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lundi 27 septembre 2010

"GOD", BLESS THEM!

vol. 1, no. 13

The communist party USA and religion

What turpitude! The Communist Party USA, through its People’s World electronic daily bulletin is probing itself: “Religion in the evolutionary process: useful or useless?” The author is Dan Margolis, one of the leaders of the party. He says: “For the religion, the answer is simple: people naturally yearn for god. But for scientists, the question is more complex: is that some evolutionary benefit?”

Does he want to please those people who we refer to as the ultra-religious rightist movements? As if, these groupings have the moral authority to speak on behalf of all Christians in North America. On the contrary, Living in Christ published in 2008 its Bulletin Board where it stated under the title of Human Rights: “60th anniversary of the Universal Declaration of Human Rights. Recognition of the inherent dignity of the equal and inalienable rights of all members of the human family is the foundation of freedom, justice and peace in the world. (Novalis, Ottawa, October 2008, p. 178)
(Photo: Catholic Church in Montréal)

By the way, according to Statistics Canada, there are more than 10 millions Catholics in Canada (out of 33 millions inhabitants), most of them live in the French speaking Province of Québec (7,8 millions); of course, the overwhelming majority don’t practice any religion.
While the Catholics are moving to the Left in Canada, the Québec Human Rights League denounces “the Harper government manoeuvres to strangle any dissident voice against its conservative ideology: cutbacks in the financial support for various [people’s] organizations, contempt for democratic institutions and information censorship.”
The crux of the matter

Margolis asks: “Why are we so naturally inclined towards religious thinking? It isn’t possible to rule out Bering's theories (Jesse Bering is a Belfast-based research psychologist); a great deal more study needs to be done. But there are other ideas as well. Some have suggested that religion was a byproduct of human consciousness. We are, as far as we know, the only animals that are able to think about the future and the past – and contemplate them. With that, it’s been argued, questions arrive: What happened before? After? And while we’re contemplating, other questions arise: Why does it rain? Why is the tree there?”
To this, Karl Marx answered long ago: “It is clear that with every great historical upheaval of social conditions the outlooks and ideas of men, and consequently their religious ideas, are revolutionised. The difference between the present upheaval and all earlier ones lies in the very fact that man has at last found out the secret of this process of historical upheaval and hence, instead of once again exalting this practical, “external”, process in the rapturous form of a new religion, divests himself of all religion.” (Collected Works, Volume 10, International Publishers, New York, 1978, p. 244)
(Photo: Catholic Church after renovation in Québec City)
Lenin pursued this reflection and wrote: “Does this mean that educational books against religion are harmful or unnecessary? No, nothing of the kind. It means that Social-Democracy’s (communist party, Ed.) atheist propaganda must be subordinated to its basic task – the development of the class struggle of the exploited masses against the exploiters.” (Materialism and Empiriocriticism, Critical Comment on a Reactionary Philosophy, Marxists Internet Archive, tome 14, 1908- http://www.marxists.org/). Lenin adds: “To be a materialist is to acknowledge objective truth, which is revealed to us by our sense-organs. To acknowledge objective truth, i.e. truth not dependent upon man and mankind, is, in one way or another, to recognise absolute truth.” (idem)
Mr. Margolis brought as a conclusion the following comment: “This healthy debate (between People’s World and Bering, Ed.) won’t be settled anytime soon. [...] Any scientific inquiry into why we humans behave and believe [and struggle?!] the way we do can do nothing but help our species progress.” (2010-09-23)
Lenin wrote: “A Marxist must be able to view the concrete situation as a whole, he must always be able to find the boundary between anarchism and opportunism (this boundary is relative, shifting and changeable, but it exists). And he must not succumb either to the abstract, verbal, but in reality empty “revolutionism” of the anarchist, or to the philistinism and opportunism of the petty bourgeois or liberal intellectual, who boggles at the struggle against religion, forgets that is his duty, reconciles himself to belief in God, and is guided not by the interests of the class struggle but by the petty and mean consideration of offending nobody, repelling nobody and scaring nobody – by the sage rule: ‘live and let live’, etc., etc.”
Lenin also recalled, and it will be his last word: “To wit: Engels did this in the form of a statement, which he deliberately underlined, that Social Democrats (communists, Ed.) regard religion as a private matter in relation to the state, but not in relation to themselves, not in relation to Marxism, and not in relation to the workers’ party.

samedi 25 septembre 2010

DÉMARCHE DU PROGRAMME

vol. 1, no. 12


L’Association régionale de Montréal du parti Québec solidaire (QS) fait parvenir, ces jours-ci, son bulletin Vers le programme. Étant le membre en règle no., 1011444, je me permets de le commenter; d’autant plus que j’ai une double appartenance. Je suis aussi membre du Parti communiste du Canada.

Ainsi, Québec solidaire se félicite de la participation, lors de l’assemblée de l’Association du 16 septembre 2010, de Gaétan Châteauneuf, président du Conseil Central du Montréal métropolitain (CSN), « cette rencontre peu commune avait aussi pour but de bâtir un dialogue entre le parti et les mouvements sociaux, en vue de renforcer les liens avec les organisations sociales… »

Le programme du Parti communiste affirme, lui, que : « Les communistes luttent pour renforcer l’unité d’action avec toutes les forces ouvrières, progressistes et démocratiques. Le Parti communiste cherche à coopérer avec d’autres organisations au sein des mouvements ouvrier et démocratiques et travaille à développer de larges coalitions, alliances et regroupements de front uni pour défendre et promouvoir les intérêts de la classe ouvrière et les droits sociaux, économiques et démocratiques du peuple ». (p. 109)

POUR UNE SOCIÉTÉ SOLIDAIRE ET ÉCOLOGIQUE!

Au chapitre de l’économie et du travail, il y a toutefois quelques notes discordantes. Ainsi, le document de QS stipule : « Il nous faut tenir compte du contexte politique que nous vivons depuis 30 ans. Pour la plupart, c’est un contexte de défaites et de recul des forces populaires et progressistes ». Quant aux communistes, ils disent : « Mais malgré tout son pouvoir économique et idéologique actuel, le capitalisme monopoliste est plongé dans une profonde crise systémique dont il est incapable de sortir ». (p.12-13)

Ne faut-il pas rappeler les grandes manifestations de Montréal et de Québec où des dizaines de milliers de travailleurs de l’État ont défendu bec et ongles leurs revendications en 2010 et dans des températures pas toujours clémentes. On pourrait aussi parler des batailles des travailleurs grecs et français. Là, ils sont des millions à lutter pour les retraites, les salaires et les programmes sociaux.
(Photo SolidNet: manifestation organisée par le Mouvement syndical militant grec, PAME, en 2010).



Le document de QS note que « même des mesures comme la réduction du temps de travail ou la socialisation du secteur financier […] sont perçues comme utopiques par les gens que nous cherchons à attirer ».

Il y a deux choses ici. D’abord, le QS n’est pas la devanture d’un commerce de soldes pour les gens qui font du lèche-vitrine sur la rue Ste-Catherine; ils ont des convictions. Deuxièmement, ils savent qu’il faut un rassemblement et que l’union fait la force autrement, il n’y a pas de réforme possible. Ça ne veut pas dire que dans le vacuum actuel, ils abdiquent.

Le document est ensuite un peu confus; on parle de mesures de transition. On hésite à nommer le but ultime de la démarche : l’instauration du socialisme au Québec. « Cela ne veut pas dire que le programme doive se taire sur le but ultime de la transition ». Alors, allons-y carrément : « Dans un Canada socialiste, les principaux moyens de production et de distribution de la richesse appartiendront collectivement à la société dans son ensemble. […] La précarité, la misère, l’insécurité et la discrimination, qui font partie intégrante de l’exploitation capitaliste seront éliminées. Le socialisme établira finalement une nouvelle société basée sur la solidarité, l’égalité et l’émancipation. » (p. 7)

L’agriculture

« Voulons-nous une autosuffisance alimentaire à la cubaine? Une alimentation locale, même si cela entraîne une diminution de la diversité des aliments offerts selon la saison?" La réponse est non. Même Fidel n’en veut pas! N’oubliez pas que le blocus contre Cuba empêche entre autres un commerce libre, notamment au chapitre de l’alimentation.

Par ailleurs, le Parti communiste dénonce la situation actuelle au Canada. « Les monopoles financiers et industriels dominent l’agriculture, et les fermiers doivent, d’une part, acheter les semences, l’équipement et les autres intrants aux prix élevés fixés par les puissants monopoles d’emballage, de mouture et de manutention des grains et de transport ferroviaire. Le capital monopoliste les écorche vifs en contrôlant les marchés, les prix et les crédits… » (p. 29) Les cultivateurs québécois en auraient encore long à rajouter, donnez-leur la parole!

Le programme conclut : « Nous revendiquons: l’accès à un travail décent par la hausse substantielle du salaire minimum et des conditions de vie décentes pour toutes les personnes à l’aide sociale. »
Les communistes disent, pour leur part: « En supprimant le lourd tribut extorqué par la classe des capitalistes sous la forme de profits, de loyers, d’intérêts et de spéculations parasitaires, et en éliminant le terrible gaspillage qu’entraînent la production militaire et les guerres, les crises économiques, la surproduction, l’obsolescence planifiée de marchandises vendues aux consommateurs, le chômage, la rivalité acharnée, la publicité compétitive, entre autres, l’État socialiste mettra à la disposition de la société d’immenses ressources actuellement gaspillées. » (p. 99)
(Photo: 75 000 participants à la manifestation organisée par le Front commun intersyndical en mars 2010 à Montréal).

Le dernier mot revient au député Amir Khadir : « Nos leaders politiques sont trop à l’écoute de ces monarques de l’économie-casino qui se croient tout permis et proposent une société sans justice sociale. Pourtant, la crise économique a bien montré la faillite d’un système basé sur l’enrichissement individuel, au détriment de l’enrichissement collectif… »
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Sources : Vers le programme, Association régionale de Montréal, Québec solidaire


et le Programme du Parti communiste du Canada (Québec)


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jeudi 23 septembre 2010

US COMMUNIST PARTY IS DRIFTING AWAY

vol. 1, no. 11

Don’t be fooled! Whatever they say, whatever they want to explain, the Communist Party USA is really departing from traditional communist policies.

Before tackling with the latest developments, let’s read together the Karl Marx-Friedrich Engels Communist Manifesto: “Does it require deep intuition to comprehend that man’s ideas, views and conceptions, in one word, man’s consciousness, changes with every change in the conditions of his material existence, in his social relations and in his social life? What else does the history of ideas prove, than that intellectual production changes its character in proportion as material production is changed? The ruling ideas of each age have ever been the ideas of its ruling class. When people speak of ideas that revolutionize society, they do but express the fact that within the old society the elements of a new one have been created, and that the dissolution of the old ideas keeps even pace with the dissolution of the old ideas keeps even pace with the dissolution of the old conditions of existence.” (Washington Square Press, New York, 1977, p. 91).

There are different ways of learning about the world that surrounds us: books, Internet, cinema... But there is the old worker’s instinct. You feel when something is right and when something is wrong. You understand quickly what another worker stands for even though he speaks a different language just through this working class education; either you speak French or English, for instance. That’s what holds Canada united so to speak.

Talking about Canada, we are aware, even though that we don’t live in New York, or any other US city that the situation is not shaping well in the communist movement over there. The reader will say: can you at least prove something related to this viewpoint?

Just September 23rd 2010, the CP USA published in its digital bulletin, People's World, this piece: “Progressives who support massive job creation programs would be thrilled with economist Paul Krugman, and less thrilled with Janet Yellin, president of the Federal Reserve in San Francisco who nevertheless has better job creation credentials than her colleagues at the Fed. Various reports list among the other possible replacements Rebecca Blank, a Commerce Department official who manages the Census Bureau; Ursula Burns, the CEO of Xerox; and economist Laura Tyson, who has argued long and loud for a second stimulus program. [...] As good as it is for the president to have a public that is ‘patient,’ it would be far better if the grassroots coalition that got the president elected in the first place was much larger and more powerful than it currently is. Were it so, struggles within the administration like the one over Summers’ replacement would have been settled a long time ago.” (The departure of Lawrence Summers and the fight for jobs, John Wojcik).

It is completely surrealist: you have a “communist”, a journalist speaking on the behalf of the US communists acting as if he was at the Oval Table within the White House in Washington D.C., discussing the replacement of the head of the president’s economic team arguing about the “goods” and the “wrongs” of various bourgeois economists or people acting as such. Not a single word about the fact that, according to Change.org : “Moreover, the 43.6 million people living in poverty (in USA, Ed.) is the largest number of poor people in the United States in the 51 years that records have been kept”.

Where is the influence of this ‘respectable’ communist party and how can we tolerate that US organizations claiming to be on the progressive side, publish under the title of “The American Dream”: “With the wars in Afghanistan and Iraq, the U.S. military has been forced to lower its standards for recruits doing away with the high school diploma requirement and issuing ‘moral waivers’ for convicted criminals, The DREAM Act would enable thousands of smart, committed, patriotic undocumented youth to serve their adopted country”. Concretely it means: Let them become US citizens; they will gladly fight and die for the moneybags.

And you are still not convinced that something is going wrong in USA?

On the contrary, look at Spain where the Communist party of the Peoples will be active in the general strike on September 29th 2010. They say: “To stop the production in the country will demonstrate the strength of the united working class [...] The positions of class trade-unionism will be stronger [...] It is the worker’s and people’s struggle against Capital, for socialism as the alternative to the Barbary of the dying capitalist system. [...] As for the threats of new imperialist wars, we must increase the fighting capacity of the international workers’ and people’s movement to stop decisively another onslaught of the international capitalism, with its criminal violence”.

Taking into account the complete inertia of the Communist Party USA leadership, the only way out is to form the Communist Party of the Peoples of USA; yes a new party, yes a possible split... There is no other choice; whatever the current leaders say at home or abroad. This is not a storm in a teapot. Lives of thousands of peoples are at stake all around the world.

It is worthy to repeat for all comrades the decisions taken by the Communist Party of Greece at its 17th Congress in 2005: “Our Party will intensify its international activities so that a more distinct form of cooperation with communist and worker’s parties will be shaped, the communist pole. This distinct presence of the parties will create better conditions in order to confront the difficulties which exist. This will also facilitate the broader anti-imperialist rallying of forces.”

Pour la Komintern now! supports entirely this program.

danieleugpaquet@yahoo.ca

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vendredi 17 septembre 2010

THEY WON'T SURRENDER

The courage of our American comrades

vol. 1, no. 10



They discussed the failure of the Communist party USA with anger and pessimism. You may think that they cannot recover, at least not before weeks and maybe months. Just a few hours later, one comrade sends you an email: check Wikipedia and what they write about the Communist Party of the Peoples of Spain. Previously, it was barely a hypothesis when we broke the conversation; now, it is almost a concrete proposal to overcome the crisis within the CP USA. These American communists: practical and simple, they will always surprise us!
(Poster of the Communist Party of USA in the 1930s, years of intense struggles of the US workers for progressive measures in their country and against the Great Depression, Internet).

What does Wikipedia say about this European party? “The PCPE considers that the installation of socialism and communism in the Spanish State, fundamental aim of our party, implies the realisation and consolidation of the democratic, anti-monopolist, anti-oligarchic, and anti-imperialistic revolution, pronouncing itself in favour of the unity of all forces of the social and political left in a common programme, upon the basis of the recognition of the full rights of different nationalities (Amerindians, Puerto Ricans and Hawaiians, Ed.) including the right to self-determination in order to build a Confederated Republic based upon the Leninist principle of voluntary union of free peoples.”

Those communists who were struggling for a deep transformation of the CP USA, were also looking for international recognition. Wikipedia stresses that: “quickly after its foundation, PCPE was recognized by some other parties, such as the Communist Party of the Soviet Union and other state bearing Eastern bloc Parties”. Almost everybody knows now that there is a crisis within the CP USA. One of our readers, Dimitri from Ukraine, even came to conclusion that there will be a split in the party.

In France, members of the French Communist Party, including some at the National Committee level are aware of it; leading personalities of the Pôle de Renaissance du Communisme en France have also been informed. As they say in France, it is a “secret de Polichinelle”. Of course, the Communist Party of Canada keeps an eye on the developments, is it not rooted in a neighbour country?

An international situation

The World Federation of Trade Unions (WFTU) that will hold its 16th Congress in Athens (April 6-9, 2011) will be a unique occasion for genuine US communists to meet with their comrades from abroad and break with their political isolation. Some of them already told that they will do every possible effort to be there. Probably, there will be concrete discussions to help the formation of a new party. They want to publish anew a communist newspaper to replace the defunct People’s Weekly World, this is a matter of discussion seeking concrete support (maybe from Canada) to publish it.

Let’s return to Wikipedia which explains that: “in the last period the PCPE has increased its international relations with different parties, communist and progressive organizations of the world; especially in Europe, where it has taken part to the ‘Festa Avante’ 2008 of the Portuguese PCP with an edition entirely in Portuguese of his central paper, Unite and Fight, as well as the participation to the 90th anniversary of the KKE (Communist Party of Greece, Ed.) and the 40th anniversary of KNE (Young Communist League of Greece, Ed.) Also it has taken part in 2008 to the congresses of different communist parties and unions, for instance in India. [...] Its general secretary, Carmelo Suarez, took part in Athens to the presentation of a joint document from 21 communist parties of the European Union, before the June 7th elections to the European Parliament”.

A new Communist Party of the Peoples of USA would find support in Canada. The party Programme adopted in 2001 at its 33rd Congress in Toronto expresses the idea that “the international communist movement can and must play a central role in the building of a wide anti-imperialist front of struggle at the international level. Thus, it is important and decisive to increase cooperation, political cohesion and unity of action between communist and workers parties. [...] During the XXIst century, revolutionary forces will be able to unite, stop the international capital offensive and launch a strong counter-attack to protect mankind, world peace and environment. There is no other choice”. (Our Future in Canada: Socialism, Programme of the Communist Party of Canada, p. 46).

The US comrades are breaking with the recent past, the YCL of USA is taking the same road. The General Secretary of the Young Communist League of Canada, Johan Boyden, whose 25th Congress will take place in September 2010, insists: “ Basically all around the world, in Greece, Great Britain, Brazil, Venezuela, Nepal, etc., young communists organizations held congresses. I believe that it shows a new political movement, a renewed strength of the communist youth.” (Jeunesse Militante, vo.2, no.2, Montréal, Spring 2010).

At the party level, the Communist Party of Greece (KKE) is paving the way for very important changes. In 2000, the resolution of the 16th Congress highlights the need to form a more distinct global pole of the communist movement. In 2005, at their 17th Congress, they affirmed that: “Our party will intensify its international activities so that a more distinct form of cooperation with communist and workers’ parties will be shaped, the communist pole. [...] The initiative for the creation of this pole can be triggered by communist parties which are close in their political and ideological viewpoints, which defend Marxism-Leninism, the contribution of socialism we knew, as well as the necessity of the struggle for socialism.”

Since then, they publish the “International Communist Review”, in which the communist parties express themselves through their theoretical journals or other publications. The KKE stresses the vanguard leading role of the working class in the class struggle for the overthrow of capitalism.

The electronic bulletin: Pour la Komintern now! fully endorses this resolution and the needed and consequent actions.

The members of the future CPP USA, party of a new type, have a role to play here. They are in the “belly of the beast”. They are resolute and fighters. The US working class needs them. The whole world needs a conscious US working class. They are experienced and they can bring optimism in the House of the international communist movement. They will bring joy and surely more happiness.

Welcome US Comrades and you may be sure that, contrarily to the main stream media in USA, including the “progressive” New York Times, it will never come to our mind that since you are not “in”, you are “out to lunch”, whatever difficult is the class struggle, in fact the psychological warfare in United States. Workers confronted with the economic and political reality will know best who their real friends are; it is just a matter of time. You have already a big place in our hearts, comrades.

danieleugpaquet@yahoo.ca

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mercredi 15 septembre 2010

LE QUÉBEC ET LE MARXISME

vol. 1, no. 9

Le Québec était particulièrement réputé dans les années 1970 et 1980 pour être un haut lieu de discussion du marxisme. On y enseignait les Lumières aussi. L’idée de la révolution sociale et politique, jointe au désir de l’indépendance du Québec faisait son chemin, notamment chez les intellectuels – les artistes inclus- et la jeunesse estudiantine. On n’a qu’à se rappeler les débats sans fin qui ponctuaient les réunions de l’Association nationale des étudiants du Québec (ANEQ).

Bien qu’on en parle moins aujourd’hui, tout le monde était pas mal d’accord pour affirmer avec Jean-Jacques Rousseau que « l’homme est né libre, et partout il est dans les fers. Tel se croit le maître des autres, qui ne laisse pas d’être plus esclave qu’eux. […] Tant qu’un peuple est contraint d’obéir et qu’il obéit, il fait bien; sitôt qu’il peut secouer le joug, et qu’il le secoue, il fait encore mieux […] Cependant, ce droit ne vient point de la nature; il est donc fondé sur des conventions ». (Du contrat social, Nouveaux classiques Larousse, Paris, 1973, p.20).

Les Lumières ont précédé Marx et Engels qui ont rédigé le Manifeste du Parti communiste. Les enjeux étaient plus précis et incisifs : « En Allemagne, la classe petite-bourgeoise, relique du 16ème siècle, et se présentant constamment sous diverses formes, est la base sociale réelle de l’état existant des choses. Préserver cette classe, c’est préserver l’état existant des choses en Allemagne. La suprématie industrielle et politique de la bourgeoisie la menace par une certaine destruction, d’une par la concentration du capital, et de l’autre par la montée du prolétariat révolutionnaire ». Il y a quelques années, le Premier ministre sortant du Québec, chef du Parti québécois (nationaliste et petit bourgeois) niait avec force la division du Québec en classes sociales; nous parlons de Bernard Landry. (Washington Square Press, New York, 1977, p. 105).

Marx et Engels s’étaient déjà penchés sur cette parade des petit-bourgeois en Allemagne – ceux-ci ne faisaient-ils pas la pluie et le beau temps?- « La production des idées, des représentations et de la conscience est d’abord directement et intimement mêlée à l’activité matérielle et au commerce matériel des hommes, elle est le langage de la vie réelle. Les représentations, la pensée, le commerce intellectuel des hommes apparaissent ici encore comme l’émanation directe de leur comportement matériel. Il en va de même de la production intellectuelle telle qu’elle se présente dans la langue de la politique, celle des lois, de la morale, de la religion, de la métaphysique, etc. de tout un peuple. » (L’idéologie allemande, Éditions sociales, Paris, 1968, p. 35).

C’est évident que le Parti québécois (PQ) n’accordait pas énormément d’intérêt réel aux ouvriers industriels et à leurs problèmes –si ce n’est que pour glaner leurs voix-, plutôt absent lors de crises et balayant sous le tapis leurs demandes économiques qui « compromettaient » la course au profit de leurs vrais maîtres –les monopoles étrangers surtout. Karl Marx a écrit à ce propos : « il est clair qu’entre ces deux limites du taux maximum du profit, il y a place pour une échelle immense de variations possibles. Son degré n’est déterminé que par la lutte incessante entre le capital et le travail; le capitaliste essaye continuellement d’abaisser les salaires à leur minimum physiologique et de prolonger la journée de travail à son maximum physiologique, tandis que l’ouvrier exerce constamment une pression dans le sens opposé. » (Salaire, prix et profit, Éditions en langues étrangères, Pékin, 1970, p. 69).

Sujet sensible au Québec : la « noyade » de la nation canadienne-française dans un grand continent anglo-saxon. La revue Mentalité démontre « qu’il n’y a pas d’homogénéité ethnique au Québec parce que les immigrants provenaient de provinces différentes en France. Par ailleurs, le Québec n’est pas une population fermée. […] ‘La vérité est qu’il n’y a pas de race pure. Les plus nobles pays, l’Angleterre, la France, l’Italie, sont ceux où le sang est le plus mêlé’. Et le Québec n’y fait pas exception. Les Canadiens-français ne sont pas une population dégénérée par la consanguinité. » (Éloge de la différence, été 2010, Montréal, p. 21).

Le rôle des intellectuels n’est pas d’être alarmiste et de crier au loup. « La tâche spécifique de l’art et de la création artistique est de former et éduquer la sensibilité de l’homme, de lui apprendre à percevoir le monde dans les formes d’une sensibilité développée à la mesure de l’homme… (p 33); trop souvent parce qu’une œuvre d’art, disons une chanson porte la marque « québécoise » on la porte aux nues, alors que « le rôle de la critique sera réduit à zéro et perdra tout son crédit si elle a simplement la prétention de tout régenter en déclarant : ceci est bien, ceci est mauvais. La critique doit former les représentations esthétiques des lecteurs, à partir desquelles ceux-ci pourront voir eux-mêmes les qualités et les défauts de l’œuvre. » (pp. 80-81).
Dans notre grande civilisation nord-américaine, du « main stream », on ne peut ignorer les propos du sociologue américain Éric Fromm qui disait, en 1943, que « l’homme ne souffre pas tant de la misère que du fait d’être devenu le petit rouage d’une grande machine, un automate; sa vie est devenue vide et dénué de sens… » (p.168). Ces dernières citations, on les retrouvera dans Recherches Internationales (Littérature, no. 87, Paris, 1976).

Plus de 60 ans plus tard, le quotidien Métro annonçait le 15 septembre 2010 que « Les États-Unis enregistrent une hausse record de la pauvreté ». Même à ce niveau, le pays perd tout sens de confort matériel, après sa déchéance morale. En 2009, le pays aurait compté « 45 millions de pauvres », avec un rythme de chômage annuel de 10,1%; ce sont les Noirs et les Hispaniques qui trinquent le plus durement.

Il faut espérer que toutes les discussions sur l’avenir des communistes aux USA aboutiront dans un avenir rapproché; après tout, ce sont eux qui ont largement influencé Roosevelt dans les années 1930 pour qu’il lance son New Deal et crée un filet de programmes sociaux qui a permis aux citoyens états-uniens de relever la tête et d’espérer une vie meilleure. Les lecteurs de Pour la Komintern now! seront sans doute intéressés de savoir que les membres les plus résolus du Parti communiste USA, face à l’inertie et la mollesse de leurs dirigeants, songent maintenant à créer un parti plus combatif et déterminé pour que les travailleurs américains retrouvent la prospérité et la paix, tout en influençant d’une manière sans détour la direction de la grande centrale syndicale American Federation of Labor-Congress of Industrial Organizations, AFL-CIO.

Peut-être que le président Barack Obama sera sensible aux pressions d’une classe ouvrière organisée et résolue qui veut davantage que de beaux discours et quelques retombées économiques, d’autant plus que les magnats des banques et de l’industrie sont déjà, eux, retombés sur leurs pattes!

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mardi 14 septembre 2010

COMMUNISTS IN UNITED STATES OF AMERICA

vol. 1, no. 8

It may be hard to believe but there are communists in USA. They used to have a weekly newspaper, the People’s Weekly World. It was disbanded in January 2010; most of the friends of the CP USA around the world thought that it was the end of the whole party. Then, by spring time, we were told that there was a fierce battle within its ranks. Its leadership was struggling to bring the party more in the political main stream, tailing the Democrat party and President Barack Obama.

Karl Marx and Frederick Engels wrote long ago: “Consequently, while the democratic party, the party of the petty bourgeoisie, organised itself more and more in Germany, the workers’ party lost its only firm foothold, remained organised at the most in separate localities for local purposes and in the general movement thus came completely under the domination and leadership of the petty-bourgeois democrats. An end must be put to this state of affairs, the independence of the workers must be restored. (Collected Works, Volume 10, International Publishers, New York, 1978, pp. 277-278). Why don’t you just replace the words Germany by USA and petty-bourgeois by big bourgeois?

The president of USA, Barack Obama (a prominent leader of the Democrat party), wrote simply: “You realize that you no longer have the cachet you did as the upstart, the fresh face; you haven’t changed Washington and you’ve made a lot of people unhappy with difficult votes”. (The Audacity of Hope, Vintage Books, New York, 2008, p. 137). He says too: “And so, if you are a candidate in need of political workers or voter lists, you go where people are already organized. For Democrats, this means the unions, the environmental groups, and the pro-choice groups.” (p. 138).

The American Federation of Labor-Congress of Industrial Organizations (AFL-CIO) was not too long to be convinced. The Communist Party followed suit.

Comrades in USA denounced this drifting away of the revolutionary party. There was an intense reflection: how can we change the leadership? How can we inform the comrades abroad of the inner battle? What is the balance of forces? How can we involve the members who left the party, out of discouragement and pessimism? (By the way the party lost in the last four years, 1 500 out of 2 500 members). Some wanted to change the party from inside. Others wanted to publish again a newspaper.

They discussed, but concrete answers were hard to find since many comrades, unfortunately had no more, or never had, the experience to work amongst the masses. They are more incline to evaluate things only from the point of view of the classics (Lenin, Gramsci and Stalin) rather than applying creatively the legacy of these past leaders, including Gus Hall for instance. In a nutshell there is a lack of confidence in the US people. As Bertolt Brecht, says in the words of Galileo: “To what end are you working? Presumably for the principle that science’s sole aim must be to lighten the burden of human existence.” (Life of Galileo, Methuen Drama, London, 1990, p. 108).

So far, the analysis was correct. But some activists could not grasp the importance of action, especially now, with the financial crisis, the rise of racism - notably against the Spanish-speaking people of USA-; even pop star Shakira got involved. There is a lot to do. People need concrete actions. Some party members, though in good faith, who wanted to rebuild the party first of all could not understand it. It is sad and demoralising. The only step left and proposed by some party members is the creation of a new party. The current leadership of the CP USA will never abandon their position; the personal financial arrangement is already a good reason not do it.

Further, when the party is no more dreadful, its revolutionary essence put aside, being well respected in the bourgeois living rooms; why would they leave this party, even if it is the shadow of its fighting traditions?

William Shakespeare in his time, writing about the setbacks of human fate, declared:

“A glooming peace this morning with it brings.
The sun for sorrow will not show his head.
Go hence, to have more talk of these sad things;
Some shall be pardoned, and some punished;
For never was a story of more woe
Than this of Juliet and her Romeo.”
(Romeo and Juliet, Scholastic, New York, 1969, p. 126).

It seems that the US comrades are still harbouring illusions towards Webb, Margolis and all those “convinced” leaders of the US proletariat. Basically they know that from now on they will never be able to change the leadership; that they will wait hopelessly for the current leadership to leave and let the name to anyone to take it; and that those who left have no more in general the desire to fight and come back, shattered by the leaders of the CP USA. They lack confidence in their own strength. The only way out and it was underlined by honest US comrades: let’s establish a new Marxist-Leninist party!

Naturally, it will gain rapidly the recognition of the world communist movement, either in Greece, in Canada or in France. Probably, that at is inception this new party, let’s name it the Communist Party of the Peoples of USA (the situation exists already in Spain and Brazil) would even receive technical support to publish a newspaper on its own and be invited for study tours in other countries to encourage them in the building of this new party.

Now, this is quite a challenge, let’s be audacious. Don’t be afraid to lose your chains. That’s what Karl Marx would tell you at this crucial moment of your story. The US workers will thank you for ever. And speaking of workers, why don’t the genuine communists go from time to time to city meetings of local chapter of the AFL-CIO; they will connect with the mass organized workers movement. Everybody will learn from each other.

Finally, for those who learnt history of Ancient Greece, they should remember the feat of Alexander the Great who was challenged by some local authorities and told to untangle the Gordian knot before taking power of the city. Do you know what he did? He took his broadsword and cut the knot. That is the way to do it, dear US comrades...

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samedi 11 septembre 2010

OBAMA IS LOOSING GROUND

vol. 1, no. 7

DEMOCRATS-REPUBLICANS OR COMMUNISTS?

Of course, nobody – especially in the communist ranks- wishes the defeat of the Democratic Party in the November elections, if it means a regression from progressive policies, in USA or in the world. But, was it the real agenda of Obama and the US Congress for the peoples, including the American people?

Nothing much has changed up to now in USA, as far as Canada is concerned; what we understand mostly is that for many people, especially the young urban middle classes, this mythical president is or was on the verge to do a revolution in his own country almost by the touch of a magic wand, without the pressure and participation of the masses. In the organized labour movement the leadership of the AFL-CIO “shared” of wanted to share this opinion, the attitude was similar in the leading body of the Communist Party USA. Lucid, Barack Obama finally came to conclusion, as the Montréal daily Métro (September 10th, 2010) reported, that: “Democrats will not have good results in the November mid-term elections, if the election becomes a referendum on the today’s economical situation.”

It looks, on one hand, that the economy within the capitalist system does not work, but that in the other camp, the socialist camp it does not work either; see Métro: Communism does not work anymore in Cuba, according to Fidel Castro; as if economy was beyond reach and floating over the populations, abstractly, independently of human beings, groups and societies. The US author, Bill Preston, quoting Joseph Stalin in Economic Problems of Socialism in the U.S.S.R. recalls that “ ‘the radical transition’ to the ‘higher form of economy’ that is communism necessitates ‘a number of stages of economic and cultural re-education of society’.”

While in power during the prosperous years of the Soviet Union, Stalin created collective farms that were ‘large-scale production’ operations, supplied with ‘first-class tractors and other machines’ by the state [...] The state allocates means of production [...] to collective-farm enterprises –it does no sell means of production to collective farms (or to any other enterprises), but supplies them for free.”

Métro underlines too that many Cubans receive rationing tickets in order to have access to subsidized products. Naturally in Soviet Union (in the 1950s, Ed.), “personal property continues to exist in each collective-farm, household over ‘subsidiary husbandry on the plot, a dwelling house, livestock, poultry, and minor agricultural implements.” Raul Castro proposed something like that during the last months. He was insisting that the Cuban people must work harder and stop shouting “down with US imperialism” or any other slogan; since it would never be as such the source of acquiring wealth for the island and its people.

Long before, Stalin insisted on economic planning, which brought fruitful development to Soviet Union up to the 1950s, but it had to be conformed to the “requirements of the basic economic law of socialism: the ‘securing of the maximum satisfaction of the constantly rising material and cultural requirements of the whole of society through the continuous expansion and perfection of socialist production on the basis of higher techniques [added] to the economic law of balanced development of the national economy”.

It is nothing but noteworthy that communist criticize with such determination and perspicacity the nature of their work and the society they built; in order to make it better and reach new heights.

The well-known Italian philosopher, Domenico Losurdo, wrote in July 2010 a documented article after a trip he made (with a delegation of progressive and European communists) to the People’s Republic of China.

He stressed that “the first striking thing that one observes, while meeting Communist party, factories, schools and boroughs representatives and leaders, it is the self-critical speech, well let’s say the self-critical passion displayed by our hosts. At this level, there is a huge difference with the tradition of real socialism. Chinese communists cannot help but stress that the journey is long; while problems to be solved are numerous and enormous as well as the challenges; but further that the PRC is still a Third World country.”

However, they are happy to say that with modern technology they will not remain a backward, dependent and exploited country; to put it straightforwardly: a neo-colonial country. They are paving the way for many more developing countries.

Let’s be direct and frank, President Obama who is either a great idealist or a politician like others, except with a milder approach (good cop, bad cop), does not see the progress of the PRC with a favourable eye.

Here is his preference. He wrote this piece before his election in 2008: “The system of free markets and liberal democracy that now characterizes most of he developed world may be flawed; it may all too often reflect the interests of the powerful over the powerless. But that system is constantly subject to change and improvement – and it is precisely in this openness to change that market-based liberal democracies offer people around the world their best chance at a better life.” (The Audacity of Hope, Vintage Books, New York, 2008, p. 373).

US people do not appreciate empty words, even those well phrased. They will vote angrily against democrat illusions and not for the republican credo. They have the elephant, they have the donkey, and will they have the red stallion one of these days?

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mercredi 8 septembre 2010

LE PARTI COMMUNISTE DU CANADA ET NANOS

vol. 1, no. 6

LE STATU QUO MINORITAIRE ET PARALYSANT

Le sondage Nanos- La Presse indique qu’un parti politique un peu spécial (inattendu il y a encore quelques années) s’est de nouveau glissé sur la scène politique; il s’agit du parti « Épée de Damoclès ». Il régit les normes, fait la pluie et le beau temps et contourne tous les arrangements traditionnels. En effet, les Canadiens maintiennent l’imbroglio en placant à égalité le Parti conservateur (en principe au pouvoir) et le Parti libéral (dans l’antichambre de ce même pouvoir). Ils ont respectivement 33,3% et 32,8% des opinions exprimées.

Le grand capital canadien est conscient de l’impasse, même s’il peut se réjouir du recul du Nouveau parti démocratique (socialiste) qui passe de juin à septembre 2010, de 20.7% à 15.6%; mais ça ne comble pas la dent creuse. Au Québec, le Bloc québécois (nationaliste et social-démocrate) a toujours le vent dans les voiles avec le soutien de 40.7% des personnes interrogées. Il se paie même la fantaisie d’augmenter légèrement le pourcentage pendant l’été par presque deux points, le Parti libéral du Canada (proche rival) ne recueille que 27.3%.

Le quotidien montréalais La Presse, - du 8 septembre 2010-, hasarde, abordant la baisse des appuis au Parti conservateur : « La décision du gouvernement Harper d’abolir le caractère obligatoire du formulaire long du recensement et la gestion des sommets du G8 et du G20, entre autres, pourraient expliquer cette baisse… » C’est vrai en partie, mais la raison principale ne serait-elle pas que le gouvernement fédéral s’est contenté de gérer le pays au profit des grandes sociétés économiques de notre voisin du sud, évitant tout leadership novateur pour la population canadienne?

Les jeunes sont les premiers à sentir que le Canada ne leur offre aucune opportunité et qu’ils n’ont pas de défis à relever, d’avenir en quelque sorte. La Presse estime que ce sont les conservateurs « qui se sont tirés dans le pied à quelques reprise dans certains dossiers... », sans toutefois les mentionner. Quand les Canadiens ont éconduit les Libéraux, ils voulaient des changements profonds et un gouvernement propre. Ils n’ont jamais voulu de retour vers l’arrière : re-criminalisation de l’avortement, réclusion des jeunes contrevenants dans les pénitenciers et autres politiques rétrogrades.

Les lecteurs auront remarqué que les électeurs des grandes villes sont généralement plus ouverts, plus « libéraux ». Alors, notons que dans les trois plus grandes villes du Canada : Montréal, Toronto et Vancouver, –le tiers de la population du pays-, le Parti conservateur n’a aucune assise solide. Pourtant, ces centres urgains sont la pierre d’assise de l’économie et du développement social.

Les valeurs des citadins sont généralement plus avant-gardistes; leur nombre et leur concentration favorisent la protestation. S’ils ne peuvent l’emporter aux élections, ils voteront avec leurs pieds (que ce soit pour la paix ou pour des mesures de progrès économique).

Les grands milieux d’affaires le savent très bien. Mais le parti « Épée de Damoclès », (tous auront compris qu'il s'agit à vrai dire des indécis et des ambivalents, fort nombreux), les a à l’œil. Il n’est pas dit que cela ne profitera pas éventuellement au Parti communiste du Canada. C’est ce qui est arrivé historiquement dans les pays européens. Les ouvriers se lèvent tôt pour aller travailler et gagner leur croûte. Maintenant, ils comparent les politiques de chacun des partis en lice. Ils acquièrent de l’expérience.

Les Allemands ne disent-ils pas que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt?

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mardi 7 septembre 2010

LE MONDE, ÇA COMMENCE À MONTRÉAL

vol. 1, no. 5

OPINION SUR LA QUESTION LINGUISTIQUE AU QUÉBEC

J’écoutais la chanson Harem de Sarah Brightman, enregistrée « live » à Las Vegas (USA). Quel ravissement! J’aime depuis ma jeunesse les rythmes orientaux. Ça me vient d’un voyage en URSS, à Bakou (Azerbaïdjian) pour être plus exact, en 1977. Distraitement, je feuilletais La Presse du jour et je tombe surpris sur le titre : « St-Pierre défend le droit à l’école anglaise ». Pourquoi pas, que je me dis?

Mais j’y lis qu’une coalition de mouvements nationalistes (Parti québécois, Bloc québécois…) presse donc le gouvernement Charest d’interdire purement et simplement l’accès des francophones et des immigrants au réseau anglophone… » Tiens!

Mon sang n’a fait qu’un tour. Je suis en colère.

Avant la loi 101, j’ai étudié dans une école secondaire anglophone de Québec, The St.Patrick’s High School; ce fut l’immersion complète. J’y ai appris l’anglais et cela m’a servi toute ma vie. Quand j’étais leader étudiant, mes amis me déléguaient auprès des étudiants anglophones de l’Université McGill, et du cegep Dawson pour qu’ils s’unissent aux étudiants francophones membres de l’Association nationale des étudiants du Québec (ANEQ).

Dans ces années-là, j’ai rencontré les membres du Parti communiste du Québec PCQ). Ils m’ont dit : « ce n’est pas la langue qui pose problème, c’est le fait que la nation canadienne-française n’est pas reconnue, ainsi que son droit à l’autodétermination jusqu’y compris le droit à la sécession."

J’ai défendu cette politique au congrès de la National Union of Students (du Canada anglais), lors de leur congrès de Calgary en 1977. Ils ont largement adopté celle-ci.

Et puis, il y a eu le Festival mondial de la jeunesse et des étudiants à La Havane (Cuba); il fallait donc se débrouiller en espagnol. C’est ce que j’ai fait; c’était en 1978. En 1979, je suis délégué par le Parti communiste à l’École supérieure des cadres des partis communistes près du Comité central du Parti communiste de l’Union soviétique; nous étudions au centre de Moscou.

Quelques rudiments de la langue russe s’imposaient.

Un séjour à l’hôpital

J’ai été malade quelques années. J’ai suivi des cours par correspondance, notamment d’espagnol. Je parle assez bien aujourd’hui. J’ai aussi rencontré un vieux patient juif; le soir pour se calmer, il me donnait des dictées en allemand et moi, je lui racontais mon dernier voyage à Berlin. Alles Gute! Ça me rappelait un autre vieux camarade juif, connu en 1981, qui m’a donné le goût d’apprendre le yiddish; c’est un dialecte alémanique, mais l’alphabet est hébreu. C’est comme le « joual » québécois par rapport au français international. Il aimait énormément les ouvriers canadiens-français. Il a voté pour le « oui » au référendum et joyeusement…

Étant donné que j’avais du temps, quelques années, je me suis organisé et j’ai étudié : l’arabe et le polonais. Au sortir de l’hôpital, j’ai repris des cours de russe à la Société culturelle Québec-URSS à Montréal. Il faut que je remercie mon professeur; elle s’appelle Larissa Kanondjian. Elle m’a suivi durant de nombreuses années. Après ce fut un tourbillon : chinois mandarin (avec l’interprète de René Lévesque), allemand à l’Éducation permanente de l’Université McGill.

Étant donné que j’aime beaucoup les variétés italiennes, j’ai appris la langue de Dante.

Je me tiens toujours informé sur l’actualité internationale. J’ai pris connaissance des mouvements politiques en Grèce. Le secrétaire général de la Fédération syndicale mondiale (FSM), George Mavrikos, m’a invité au 16ème congrès qui aura lieu à Athènes du 6 au 9 avril 2011. J’apprenais déjà le grec moderne depuis quelques semaines; j’ai alors décidé de redoubler d’ardeur.

Quand je mesure le chemin parcouru et que j’apprends qu’on veut interdire l’école anglaise aux canadiens-français et aux immigrants, je me fâche. Quoi, on méprise mon peuple, on veut l’écraser et le garder dans l’ignorance. En plein dans le style de Maurice Duplessis. Il n’en sera pas question.

J’ai trop vu d’opportunités perdues parce que les candidats francophones ne parlaient pas anglais. Par exemple, à l’Université du Québec à Montréal, où j’ai suivi et terminé des études en Communications, le directeur du Département, Antoine Char, m’avait demandé de réunir un petit groupe pour participer à une émission de radio sur la chaîne publique anglophone de Radio-Canada. La recherchiste de la Canadian Broadcasting Corporation (CBC) m’a dit gentiment que j’étais un peu trop vieux, elle voulait des « jeunes »; mais il n’y avait personne qui parlait anglais dans la classe.

Je travaille pour une revue en santé mentale, Mentalité, et je suis le seul qui parle anglais couramment. Alors, le rédacteur en chef me déniche facilement des tâches, y compris des entrevues avec des personnalités du milieu en visite au Québec, comme le très réputé psychologue, Thomas Kirk, du Connecticut (USA).

Les nationalistes sont rétrogrades. Ils m’insultent. Je n’aime pas leur façon de traiter les Canadiens-français comme si nous étions des abrutis et des ignorantins. Il n’y a rien qui excuse leur étroitesse d’esprit; on comprendra qu’ils veulent garder le contrôle du « troupeau ». Les communistes ne seront jamais, au grand jamais d’accord avec une telle condescendance. Je pense que mon français est assez correct pour qu’ils me comprennent. Basta!

danieleugpaquet@yahoo.ca

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NO MAN'S LAND POLITIQUE AU QUÉBEC

vol. 1, no. 4

COMMENTAIRE POLITIQUE

Ce sera sans doute la dernière grande bataille politique du premier ministre libéral Jean Charest. Il doit rétablir sa réputation dans une affaire de trafic d’influence visant la nomination des juges et lutter contre l’érosion de son prestige. Les grands milieux d’affaires ont les yeux rivés sur les sondages d’opinion publique. Vont-ils l’abandonner?

Il est toujours le chef du Parti libéral du Québec (PLQ) qui avait incarné pour la jeunesse des années 1960, la lutte contre le régime nationaliste de droite du Premier ministre Maurice Duplessis, la fin d’une époque d’obscurantisme social et de grand retard économique. Ces personnes, démocrates jusqu’au bout des ongles, âgées aujourd’hui de plus de 60 ans, - donc des retraités -, vont probablement soutenir le PLQ jusqu’au bout.

Quant aux nationalistes, ils ont requinqué la boutique en lui donnant un vernis social-démocrate au tournant des années 1970; ils ont fondé le Parti québécois (PQ). Les travailleurs ont suivi le mouvement et ils représentent une force active, ne sont-ils pas syndiqués à 40% de l’ensemble de la main-d’œuvre? Ne s’impliquant pas à outrance dans l’enquête en cours, le PQ se contente, mine de rien, de réclamer un moratoire sur le gaz de schiste pour préserver notre identité
nationale; dixit, prolixe, la chef Pauline Marois.

Ces dernières années, face à ces deux grandes formations, se sont ajoutées, le Parti vert (sympathique chez les cols blancs et des jeunes), le parti Québec solidaire (la coqueluche de la nouvelle petite-bourgeoisie nationaliste et gauchiste) ainsi que l’Action démocratique du Québec (aux relents de la droite extrême).

Seul le Parti communiste du Québec (Canada) s’est éteint et puis s’est ranimé au gré de la conjoncture internationale. Les communistes manquent d’initiative semble-t-il. Enfin, ils ne progressent pas. Pourtant la situation est plus que favorable. Le peuple québécois a déjà acquis une grande expérience politique et idéologique après avoir porté au pouvoir ou aux portes du pouvoir à peu près tous les partis et goûté aux recettes de chacun d’entre eux.

Aujourd’hui, les travailleurs québécois sont assez satisfaits de leur sort, mais ils sont inquiets pour la relève, pour la jeunesse. Quel avenir leur laissons-nous? S’ils sont assez blasés des partis politiques, ils font toujours confiance au mouvement syndical malgré les campagnes médiatiques orchestrées pour le déstabiliser. On monte en épingle des cas de fraudes dans certains syndicats; rapidement les travailleurs se rendent compte que ce n’est pas généralisé.

Voilà pourquoi ce serait le bon temps pour la Fédération syndicale mondiale (FSM), basée à Athènes, en Grèce, de s’implanter avec l’appui des centrales québécoises sur le territoire québécois. On peut penser que la chose pourrait être possible pour l’ensemble du Canada. Son congrès d’avril 2011 en discutera.

LA FORCE CONTRE LE PEUPLE

Face à l’indépendance qu’affiche le peuple face au pouvoir politique et éventuellement aux grands milieux d’affaires, les gouvernements, - à commencer par l’État fédéral-, ne pourraient refaire le coup d’Octobre 1970 et invoquer une insurrection appréhendée. À l’époque, un petit groupe de jeunes d’extrême-gauche ultra-nationaliste avait kidnappé un ministre québécois (Pierre Laporte) et un chargé d’affaires britannique (James Richard Cross). Il n’y a pas grand monde qui « goberait » une pareille salade maintenant.

De plus, les troupes ne sont plus aussi fiables. À commencer par les soldats du 22ème Régiment royal canadien, établi à Valcartier, près de la ville de Québec. Ses membres, des soldats canadiens-français, ont servi en Afghanistan et la majorité a sincèrement compati à l’exploitation et à la détresse des populations locales. Ils ont fléchi devant la misère et la corruption.
En un mot, ils se sont « humanisés ». De plus, ils ressentent l’injure nationale, alors qu’ils doivent faire tous les efforts, à commencer par apprendre l’anglais s’ils veulent sortir de « Valcatraz » pour être muté ailleurs au Canada. Les militaires anglophones n’ont pas à apprendre le français. De plus, les francophones font l’objet de moquerie…

Finalement tout est sur la table, y compris l’enracinement des idées communistes dans la population.

Le Québec est vraiment devenu un maillon faible dans la chaîne de la domination des peuples par les grandes sociétés multinationales; heureusement, ils ne sont pas cyniques et écœurés, c’est donc dire qu’ils acceptent toujours que le mouvement syndical soit un rempart.

danieleugpaquet@yahoo.ca

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lundi 6 septembre 2010

IT COULD HAPPEN IN USA

vol. 1, no. 3

THE WORLD FEDERATION OF TRADE UNIONS (WFTU) - A CONGRESS TO COME
Do we really know the American people?

When I was 15 years old, my father and some other uncles decided to go to Old Orchard Beach (Maine) in the USA, during the construction recess; we stayed at the Sand Piper Motel, close to the beach. It was my first time ever by the ocean. We used to eat at a nearby restaurant where they serve “fish and chips”. I was the family interpreter and I was ordering the meals for all of us. The waitress was a young student, nice and polite; she was very patient, my English was not that good.

My father, a handy and simple man told me: “Daniel, she is cute hey, why don’t you ask her when she gonna finish her shift; you could go out and date her; I’m sure that she will teach you some English that you won’t forget!” I went red immediately while the whole family was laughing. That is my first memory of USA.

A few years later, our family alongside with other French Canadian families joined a movement organizing youth exchanges between USA and Québec. So, we met many young Americans, often living in New York and being from Jewish descent. Really, we learnt a lot from them (like the Cat Stevens music); after all they were from the Big Apple (and this means something). One night, returning from the old part of Québec City, one girl and I were experimenting with a long and languorous (that’s what I thought at that time!) French kiss when a car came. It was my family... My mother jumped off the car, shouted at me; the whole family was laughing. Didn’t I tell you that it happened previously?
(Photo: like in New York, Montréal unites the "ancient" and the "modern"; day of protest).

I was lucky nevertheless, since just previously I was attempting to discover the anatomical changes of this girl and trying to explore it. Imagine if my mother would have seen that. I would not be alive to tell you the story by now.

In September 1973, I started to study at the English speaking St.Patrick’s High School of Québec City. It was practically like an American high school; we were even studying topics, highly debated in USA, such as abortion and death penalty; it was part of our moral education. This is when I started to frequent girls. One of them was Anne and she would keep saying: How dare you? How dare you?

Since I wanted to practice my English in the summer time, I volunteered during evenings for youth groups visiting Québec City from our southern neighbour. They would come from Bangor, Maine, or other areas. I was like a Parisian cheeky urchin.
Their teacher would say: don’t make them drink! We remained sober. But I practiced a lot. We then started to have some discussions, especially about the war in Vietnam. I was against wars.

They could not tell me if it was good or wrong, but it aroused something in their heads.

The Young Communist league

I moved to Montréal where I became more active in youth organizations, including the Young Communist League (YCL). One evening a communist party member brought us to the local movie theatre and we all viewed the US movie “Fame”. What a revelation: the action was taking place in New York, in a Public School for Entertainment. Like so many young people in North America, I wanted to become an artist, to perform and make it great.
Finally, I went to New York, just transiting for Europe. I remember that I was rather anxious. It is really something this huge metropolis. At the terminal gate, there was a young black man, thin; well slender. The whole world could have collapsed, he was just like Apollo. Nothing was upsetting him. He said to me: Hello Sir, how can I make you feel relaxed? Your ticket is ok! Just go here on my left hand...” He was cool, indeed!
The years of reason

I became ill and I spent some time into a Montréal hospital. I was known as the “intellectual”. The nurses would call me Mr. Paquet; I was 24 years old. I have had so many discussions with the staff. One nurse once told me: you keep talking about culture, this culture that nobody sees, thinks about or even wants to have a look at. Why don’t you enjoy what the majority of the people likes?
(Photo: Hôpital Maisonneuve-Rosemont in Montréal)

What do you suggest me? I asked her, troubled.
Well, if you like movies, you can watch “When Harry met Sally”. It was the beginning of a new way of thinking. We kept talking. And one day, she looked at me and said: Daniel, I really hope that you will make it through. You are young and capable. Just be like the ordinary people, they will love you. Pay interest in what they like, keep on doing it!
I started to buy DVDs, a bit reluctant. Was I not encouraging the US main stream culture? Would I be supporting US imperialism? I was careful, I would seek advices. Women, friends started to tell me what to buy. I remember that a beautiful movie I bought was The Bridges of Madison County. What a formidable love story, with Clint Eastwood and Meryl Streep; I never thought that in the prudish America they could make such a movie, with a bewitching zest of eroticism.
For a good while, I became a fan of Julia Roberts: Stepmom, Mona Lisa Smile... Movies talking about children education, divorce and love; further about women access to university, artistic vanguard and human dignity.
Even Jim Carrey, who we are used to see in movies one can label “stupid”, surprises us in The Majestic, the destiny of a man that resisted the anti-communist Joe McCarthy, like a true human being, faithful to its democratic convictions. Carrey is really convincing in this movie. He has a high stature.
We cannot speak about cinema while ignoring Nuremberg, with Alec Baldwin. This is the story of the Allied Forces (USSR, USA, Great Britain and France) judging high-ranking Nazi officials after the horrendous World War II. We will never forget Enemy at the Gates: the feat of a simple Red Army soldier who demoralized the Hitler Wehrmacht at Stalingrad, the beginning of the end for the Nazis, and the rise of hope for European and American peoples.
Speaking of wars, the ordinary US citizens don’t have much to say about it. They are being told what to think, like in Iraq. The mass-media are very active and “brain-wash” the population. After a few years, it is always the same story, they discover that their country staged a war abroad but for ... the wrong reasons. For a while, they feared the Communists, the “commies”. But they are not that many around now. At home, their politicians don’t offer much choice. On one side they may be Republicans, most of the time conservatives; and on the other side Democrats, with some very often conservatives, too. What would you do? Big Capital grabs the big bucks, hiding itself by all means.

So the people uses its brain otherwise. The main philosophy in USA is not socialist, cooperative... it is pragmatic. They come to conclusion that whatever the colour of the cat may be as long as it catches the mouse.

Nevertheless, they have good feelings. The younger ones, naturally, love Lady Gaga; she is funny, imaginative (as they would like to be without social conventions), she makes them dance and forget about the daily problems. Older ones love the British Sarah Brightman: men would like to spend an evening with such a beautiful lady, with a gentle and soft voice. They love her charisma. Women have other whims.
The reader would be surprised to hear that they love classical music; not too fancy, but something like the Trans-Siberian Orchestra and its Christmas Attic, for instance; especially Christmas Canon, based on the music by Pachelbel. Why?
For the sake, that they truly cherish peace. And do you know something else? The day, that the US working class will know the whole truth about big capitalism, the whole planet will change... for good! But what is the question to the answer of this piece? (Photo: National Office of the Confédération des syndicats nationaux (CSN), in Montréal. The Union has 330,000 members in Québec).

The fact is that one of the coming Congresses of the progressive World Federation of Trade Unions (WFTU) will one day take place in New York (USA). In 2011, it is in Athens (Greece), from 6 to 9 of April. Hopefully, there will be delegates from USA, if not at least from Canada; but aren’t we a bit akin, so to speak?
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The university professor of journalism, Antoine Char, published an excellent book about the US media. It has been done in French for the moment; but it is easy to read and very amusing. One would like to have it and discover the realities of modern writing. In fact, it is recognition of the work of progressive journalists in USA. As such, it is a gift that Mr. Char offers to them.
Antoine and I met in 1996, when he taught me this marvellous trade at UQAM (Université du Québec à Montréal); I saw him in summer 2010. Jokingly, he told me: “when we first met, students used to call me Antoine, but now they call me Mr. Char, am I that old?”
References: Deadline America, Antoine Char, Éditions Hurtubise HMH Ltée, Montréal, 2007, 234 pages
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BAROUD D'HONNEUR À OTTAWA

vol. 1, no. 2, $ 1.00


On compte les semaines, les jours même. Le gouvernement minoritaire conservateur sera défait aux prochaines élections fédérales au Canada. À ce propos, l’auteur de ces lignes, membre de longue date du Parti communiste du Canada (1976), a envoyé au Parti libéral du Canada une lettre d’appui le 1er septembre 2010 en vue des élections qui se pointent à l’horizon. Ça peut sembler étonnant à première vue. Toutefois, ce parti est centriste et démocratique.


La lettre indique qu’il faut au Canada une politique étrangère « indépendante et forte ». Ailleurs dans le monde, le Parti communiste d’Australie avait fait connaître, déjà en mars 2010, ses couleurs par le biais de son journal The Guardian, eu égard à l’État d’Israël alors que « le vice président US, Joe Biden, était allé à l’Université de Tel Aviv et dit à son auditoire qu’il était… un Sioniste. […] Tout au long de ma carrière, Israël est demeuré non seulement près de mon cœur, mais aussi le centre de mon travail en tant que sénateur des États-Unis et maintenant vice-président des États-Unis. »
(Photo: manifestation de mars 2010 à Montréal qui a rassemblé plus de 75 000 travailleurs, pour appuyer leurs revendications syndicales auprès du gouvernement du Québec).

Au Canada, on ne peut accepter les propos, l’attitude et les menaces israéliennes à l’égard de la République islamique d’Iran, alors que tous les recours diplomatiques n’ont pas été épuisés; de plus, les gesticulations caricaturales du Premier ministre Stephen Harper dans le Grand Nord, quant à la mainmise sur ce territoire, et sous le regard du Secrétariat d’État US, ne sont pas acceptables.

Parallèlement, le journal Unité du Conseil Central de Montréal de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), dans son édition de septembre 2010, affirme que « le Premier ministre Harper et son gouvernement souffrent d’allergies graves et ce n’est pas à l’herbe à poux. Allergies à la démocratie, aux droits et libertés, à la transparence, bref, à tout ce qui s’éloigne de la ligne de parti ou pire, qui ose critiquer ses politiques! Et ces allergies ne sont pas que saisonnières. Dans les faits, depuis l’arrivée au pouvoir des conservateurs, les attaques aux droits fondamentaux et à la démocratie n’ont cessé de s’intensifier. »
Dans la foulée, l’Association des travailleurs grecs du Québec, décide ces jours-ci de publier dorénavant deux pages en français dans son journal en langue grecque, Ergatika Nea. C’est un journal audacieux, appelé à devenir influent chez les syndicalistes québécois. Il se situe dans la lignée du PAME, soit le Front syndical militant des travailleurs grecs.
Nul doute qu’il contribuera à faire connaître les projets de la Fédération syndicale mondiale (FSM) pour l’Amérique du Nord, notamment celui de créer des comités de coordination, à la fois au Canada et aux États-Unis; il va de soi que les syndicalistes québécois seront à l’aise dans une organisation qui reconnaît le caractère national du Québec. C’est ce qui se discutera au 16ème Congrès de la FSM en avril 2011 à Athènes en Grèce.
Celtic Women – Sail Away

L’état d’esprit, le « mood » des travailleurs québécois est donc en train de changer. Ils sont de plus en plus ouverts sur le monde, à commencer par les pays du Sud. Aux prochaines élections fédérales, ils voteront dans leur majorité pour le Bloc québécois; ils sont toujours sous le charme de ce parti (nationaliste et social-démocrate) et bien de « chez-nous ». Pour eux, c’est un pas important par rapport au parti conservateur. Ce qui n’empêche pas de soutenir et voter pour le Parti libéral du Canada, si on est conscient du danger que représente la droite et la droite extrême incarnée par le Parti de Stephen Harper.

En Ontario, la province voisine : anglophone, riche et populeuse, les travailleurs sont ambivalents. Ils hésitent depuis de nombreuses années entre le parti conservateur et le parti libéral. Ils ont le pouvoir de « faire ou défaire» le prochain gouvernement.

Par ailleurs, on a jonglé - chez des amis du bulletin - durant l’été 2010 avec l’idée de proposer le service militaire obligatoire pour les jeunes Canadiens. Il s’agissait de permettre aux jeunes d’acquérir un métier, de se former à la discipline, d’apprendre les deux langues officielles du Canada (anglais et français), de voyager et de servir le Canada dans une politique étrangère de paix, à titre de casques bleus.
(Photo Gouvernement du Canada: casque bleu canadien en poste à Haïti dans les années 1990).

Rien de tout cela n’est possible avec les conservateurs. Il faut toujours batailler pour qu’il ne change pas d’idée au sujet des troupes en Afghanistan; elles doivent revenir le premier juillet 2011. Le gouvernement US qui fait pression sur Ottawa et les conservateurs du pays, doivent savoir que les communistes et leurs amis ne veulent pas faire des jeunes de la chair à canon. Les jeunes soldats, parmi lesquels on trouve d’authentiques patriotes savent aussi comment neutraliser les opérations de l’État-major, y compris le dispositif de défense nord-américain (NORAD), établi au Canada et opéré en grande partie par l’Armée des États-Unis.
Et comme disait un jeune officier, entraîné aux États-Unis conjointement avec les soldats états-uniens : les soldats canadiens n’ont rien à envier aux troupes des USA.
Pour conclure, les lecteurs se posent souvent la question : mais où allez-vous chercher toutes ces informations? En tant que journaliste, on se bâtit un réseau de contacts avec les années, pour donner l’heure juste. Il fonctionne aux États-Unis, en France et au Canada, c’est ce qu’on appelle dans le jargon : « des sources généralement bien informées. »
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dimanche 5 septembre 2010

ÉDITORIAL

vol. 1, no. 1, 6 septembre 2010, $ 1.00 cdn

Depuis 10 ans, La Vie Réelle, http://www.laviereelle.blogspot.com/ a fait connaître un point de vue communiste québécois sur différents sujets; que ce soit la question nationale au Canada, la paix dans le monde ou encore les droits des travailleurs, le bulletin a voulu innover et ouvrir bien grandes les fenêtres de la créativité, de l'originalité et de l'appel à l'action; mais surtout faire connaître en français aux Québécois ce qui se passait à l'extérieur du Québec.

Trois ans plus tard, c'est La Vie Réelle in English, http://wwwlavienglish.blogspot.com/ qui a suivi et donné l'heure la plus juste possible aux lecteurs du monde anglophone des réalisations québécoises, de la mentalité et des façons de pensée de ses travailleurs.

Ces deux bulletins vont continuer à exister.

Toutefois, le rédacteur en chef, suite à une invitation personnelle du secrétaire général de la Fédération syndicale mondiale (FSM), George Mavrikos, en arrive à la conclusion que les communistes de par le monde entier ont besoin de s'unir et de se regrouper. En Grèce, fonctionne SolidNet, un bulletin quotidien d'information numérique sur les prises de position des partis communistes et ouvriers, dont celui du Canada et des États-Unis.

Également, une fois l'an, les partis se rencontrent pour mettre leurs expériences en commun. Les communistes brésiliens ont beaucoup fait dans ce sens, ainsi que les camarades grecs. Maintenant, les partis communistes, dont celui de Grèce, estiment qu'un pôle doit être créé pour rallier les partis communistes et mieux encadrer les activités et les luttes ouvrières pour le socialisme et la paix.

Cette idée a son écho au Québec. Elle est d'autant plus pressante, que déjà la situation inattendue aux États-Unis, quant aux positions réformistes et opportunistes de droite de la direction du PC USA, a nécessité la solidarité active de leurs amis et camarades canadiens. On viendra à bout de cette tourmente toutefois. Pour l'instant, on a fait l'état des lieux: le plus alarmant est la disparition du journal communiste People's Weekly World. À ce titre, il y a déjà le projet de le faire revivre aux États-Unis.

On veut faire renaître l'esprit combatif du regretté secrétaire général Gus Hall et ranimer toute la fougue combative qui a déterminé les luttes pour les libertés civiles dans les années 1960, et aussi les batailles économiques des années 1930. On reviendra régulièrement sur la situation actuelle.

C'est le but de Pour la KOMINTERN now! Le titre appelle à reprendre maintenant le flambeau. Komintern provient de la contraction de "communiste" et "internationale". Cette organisation qui s'est aussi appelé la Troisième Internationale des travailleurs, sera une association internationale de la classe ouvrière. On peut croire que sa fondation approche; le besoin est là.

Ce bulletin, même si la facture est francophone, sera bilingue anglais et français et distribué électroniquement partout dans le monde: en priorité aux USA, au Canada et en France. Au départ, la banque d'abonnés s'élève à plus de 725 personnes et est appelée à grossir.

Bonne lecture!

Daniel Paquet

http://pourlakominternnow.blogspot.com/

danieleugpaquet@yahoo.ca