lundi 6 septembre 2010

BAROUD D'HONNEUR À OTTAWA

vol. 1, no. 2, $ 1.00


On compte les semaines, les jours même. Le gouvernement minoritaire conservateur sera défait aux prochaines élections fédérales au Canada. À ce propos, l’auteur de ces lignes, membre de longue date du Parti communiste du Canada (1976), a envoyé au Parti libéral du Canada une lettre d’appui le 1er septembre 2010 en vue des élections qui se pointent à l’horizon. Ça peut sembler étonnant à première vue. Toutefois, ce parti est centriste et démocratique.


La lettre indique qu’il faut au Canada une politique étrangère « indépendante et forte ». Ailleurs dans le monde, le Parti communiste d’Australie avait fait connaître, déjà en mars 2010, ses couleurs par le biais de son journal The Guardian, eu égard à l’État d’Israël alors que « le vice président US, Joe Biden, était allé à l’Université de Tel Aviv et dit à son auditoire qu’il était… un Sioniste. […] Tout au long de ma carrière, Israël est demeuré non seulement près de mon cœur, mais aussi le centre de mon travail en tant que sénateur des États-Unis et maintenant vice-président des États-Unis. »
(Photo: manifestation de mars 2010 à Montréal qui a rassemblé plus de 75 000 travailleurs, pour appuyer leurs revendications syndicales auprès du gouvernement du Québec).

Au Canada, on ne peut accepter les propos, l’attitude et les menaces israéliennes à l’égard de la République islamique d’Iran, alors que tous les recours diplomatiques n’ont pas été épuisés; de plus, les gesticulations caricaturales du Premier ministre Stephen Harper dans le Grand Nord, quant à la mainmise sur ce territoire, et sous le regard du Secrétariat d’État US, ne sont pas acceptables.

Parallèlement, le journal Unité du Conseil Central de Montréal de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), dans son édition de septembre 2010, affirme que « le Premier ministre Harper et son gouvernement souffrent d’allergies graves et ce n’est pas à l’herbe à poux. Allergies à la démocratie, aux droits et libertés, à la transparence, bref, à tout ce qui s’éloigne de la ligne de parti ou pire, qui ose critiquer ses politiques! Et ces allergies ne sont pas que saisonnières. Dans les faits, depuis l’arrivée au pouvoir des conservateurs, les attaques aux droits fondamentaux et à la démocratie n’ont cessé de s’intensifier. »
Dans la foulée, l’Association des travailleurs grecs du Québec, décide ces jours-ci de publier dorénavant deux pages en français dans son journal en langue grecque, Ergatika Nea. C’est un journal audacieux, appelé à devenir influent chez les syndicalistes québécois. Il se situe dans la lignée du PAME, soit le Front syndical militant des travailleurs grecs.
Nul doute qu’il contribuera à faire connaître les projets de la Fédération syndicale mondiale (FSM) pour l’Amérique du Nord, notamment celui de créer des comités de coordination, à la fois au Canada et aux États-Unis; il va de soi que les syndicalistes québécois seront à l’aise dans une organisation qui reconnaît le caractère national du Québec. C’est ce qui se discutera au 16ème Congrès de la FSM en avril 2011 à Athènes en Grèce.
Celtic Women – Sail Away

L’état d’esprit, le « mood » des travailleurs québécois est donc en train de changer. Ils sont de plus en plus ouverts sur le monde, à commencer par les pays du Sud. Aux prochaines élections fédérales, ils voteront dans leur majorité pour le Bloc québécois; ils sont toujours sous le charme de ce parti (nationaliste et social-démocrate) et bien de « chez-nous ». Pour eux, c’est un pas important par rapport au parti conservateur. Ce qui n’empêche pas de soutenir et voter pour le Parti libéral du Canada, si on est conscient du danger que représente la droite et la droite extrême incarnée par le Parti de Stephen Harper.

En Ontario, la province voisine : anglophone, riche et populeuse, les travailleurs sont ambivalents. Ils hésitent depuis de nombreuses années entre le parti conservateur et le parti libéral. Ils ont le pouvoir de « faire ou défaire» le prochain gouvernement.

Par ailleurs, on a jonglé - chez des amis du bulletin - durant l’été 2010 avec l’idée de proposer le service militaire obligatoire pour les jeunes Canadiens. Il s’agissait de permettre aux jeunes d’acquérir un métier, de se former à la discipline, d’apprendre les deux langues officielles du Canada (anglais et français), de voyager et de servir le Canada dans une politique étrangère de paix, à titre de casques bleus.
(Photo Gouvernement du Canada: casque bleu canadien en poste à Haïti dans les années 1990).

Rien de tout cela n’est possible avec les conservateurs. Il faut toujours batailler pour qu’il ne change pas d’idée au sujet des troupes en Afghanistan; elles doivent revenir le premier juillet 2011. Le gouvernement US qui fait pression sur Ottawa et les conservateurs du pays, doivent savoir que les communistes et leurs amis ne veulent pas faire des jeunes de la chair à canon. Les jeunes soldats, parmi lesquels on trouve d’authentiques patriotes savent aussi comment neutraliser les opérations de l’État-major, y compris le dispositif de défense nord-américain (NORAD), établi au Canada et opéré en grande partie par l’Armée des États-Unis.
Et comme disait un jeune officier, entraîné aux États-Unis conjointement avec les soldats états-uniens : les soldats canadiens n’ont rien à envier aux troupes des USA.
Pour conclure, les lecteurs se posent souvent la question : mais où allez-vous chercher toutes ces informations? En tant que journaliste, on se bâtit un réseau de contacts avec les années, pour donner l’heure juste. Il fonctionne aux États-Unis, en France et au Canada, c’est ce qu’on appelle dans le jargon : « des sources généralement bien informées. »
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